Embolisation des Varices Pelviennes

Le syndrome de congestion pelvienne est la conséquence de pesenteur ou de douleurs pelviennes chroniques qui durent depuis plus de 6 mois (voire plusieurs années), et qui sont méconnues et invalidantes. Il se présente souvent sous la forme d’une douleur sourde et vive, qui s’intensifie parfois en fin de journée, en cas de maintien prolongé en position debout ou assise, et diminue lorsque le patient est en position allongée. En conséquence, le fait de soulever des objets lourds, la fatigue et la grossesse sont des facteurs qui contribuent à cette congestion.

De plus, les veines sont également affectées par le cycle menstruel, les hormones et par conséquent la douleur peut augmenter pendant la période de menstruation.

• La douleur se situe généralement d’un côté mais peut affecter les deux.
• Aggravation de la douleur pendant ou après les rapports sexuels.
• Une dysménorrhée peut être ressentie, ainsi que des douleurs dorsales, des pertes vaginales, des ballonnements, de la fatigue, une dépression et des troubles d’humeur.
• Les varices pelviennes entourent l’ovaire et peuvent également se développer dans la vessie et le rectum. Cela peut provoquer les symptômes suivants :
  • Une forte aggravation des symptômes alliés au syndrome du côlon irritable.
  • Extension des varices pelviennes à la vulve, entraînant des varices vulvaires avec excitation génitale persistante.
  • Extension des varices pelviennes à la cuisse entraînant des douleurs au niveau de la hanche, une sensation de lourdeur aux jambes et même des varices récurrentes des membres inférieurs.

Le traitement des varices pelviennes par embolisation est peu invasif, réalisé en ambulatoire (hospitalisation de jour).

L’embolisation de la veine pelvienne est une procédure mini-invasive réalisée par un radiologue interventionnel spécialement formé dans une unité de radiologie interventionnelle. La patiente est installée sur une table de radiographie équipée d’un appareil à rayons X et d’un moniteur semblable à un téléviseur (suspendu au-dessus de la table). 

En effet, Cet appareil à rayons X, appelé appareil de fluoroscopie, convertit les images à rayons X en images vidéo afin que le radiologue intervenant puisse surveiller et guider la procédure.

Au cours de cette procédure, en premier lieu, le praticien insère un cathéter, généralement au niveau d’une veine de l’aine ou du cou. Cela se fait par une petite incision dans la peau sous anesthésie locale similaire à celle pratiquée chez le dentiste lors de traitements classiques. Vous ressentirez une légère piqûre lors de l’injection de l’anesthésique local et éventuellement une légère pression lors de l’insertion du cathéter, sans réelle douleur.

Par la suite, à l’aide d’un guide de navigation et d’un produit de contraste qui rend les vaisseaux sanguins visibles, le cathéter est dirigé dans la ou les veines ovariennes et/ou pelviennes afin de vérifier qu’elles ne présentent pas d’anomalies.

La veine est ensuite bloquée avec un produit synthétique ou un médicament appelé agent embolique. Le cathéter est l’outil utilisé pour les transférer vers le site de traitement. Afin de garantir la réussite de l’embolisation sans endommager les tissus sains, le cathéter doit être positionné avec précision, ce qui permet d’acheminer le produit embolique uniquement vers les vaisseaux présentant une anomalie.

Le radiologue interventionnel peut utiliser plusieurs agents emboliques en fonction de la taille du vaisseau sanguin et de la quantité de traitement nécessaire. La plupart de ces agents emboliques sont utilisés depuis plus de 20 ans et se sont révélés efficaces et sûrs.

À la fin de cette procédure, le cathéter est retiré et une pression est appliquée sur la coupure pendant quelques minutes pour arrêter tout saignement. L’incision est minime et aucune suture n’est nécessaire, un simple pansement est appliqué sur l’incision.

La liste des agents emboliques que le radiologue peut utiliser est présentée ci-dessous :

• Coils – ils sont fabriqués à partir de différents métaux, notamment l’acier inoxydable ou le platine. Ils existent en plusieurs formats et peuvent bloquer des veines de toutes tailles.

• Agents sclérosants liquides – Ils bouchent les veines en les thrombosant.

• Colle liquide – Similaire aux agents sclérosants liquides, elle est injectée dans la veine où elle durcit au contact du sang, obstruant ainsi la veine.

La durée de l’intervention varie en fonction de la complexité de l’affection. En général, elle dure entre 30 et 90 minutes. Chez une minorité de patients, une nouvelle intervention peut être nécessaire afin d’obstruer toutes les veines pathologiques. Cela se produit lorsque les autres veines pelviennes situées à côté des veines ovariennes sont anormales.

Les complications sont rares :

Des douleurs post-traitement peuvent survenir en raison d’une thrombose veineuse, conduisant à la prescription systématique d’un traitement anti-inflammatoire d’une semaine.

Les veines sont également affectées par le cycle menstruel/les hormones et par conséquent, la douleur peut être accentuée durant la période de menstruation.